Un vocabulaire bien connu chez les chiropraticiens et les ostéopathes, le « cracking » tend à devenir un critère de choix pour les usagers des deux disciplines. Certains patients misent sur l’ostéopathie sans craquement tandis que d’autres ne jurent que par cela. De quoi s’agit-il ? Et pourquoi tant d’engouement ou d’appréhension ?
Qu’est-ce que le craquement en ostéopathie ?
Le cracking ou craquement est un bruit produit par des bulles issues de la libération de l’air renfermé dans le liquide synovial (une matière lubrifiante stockée dans les cavités des articulations). Il s’obtient par la séparation des articulations par le patient même (comme les fameux craquements des doigts chez les personnes anxieuses). Ou par une technique de remise en place articulaire réalisée par l’ostéopathe. Pour ce praticien, cette manipulation rentre dans la catégorie de ce que l’on appelle la « manipulation structurelle ».
Ce bruit de craquement constitue donc un effet et non une technique ostéopathique. D’ailleurs, il peut être inaudible dans certains cas, sans que cela n’induise l’inefficacité ou la réussite d’une manipulation. Se rendre chez l’ostéopathe pour obtenir du « cracking » n’a donc pas de sens. Son intérêt est tout autre.
Cracking : parfois utile mais pas nécessaire
Le craquement impressionne beaucoup de patients, du fait que le bruit produit fait penser à des os qui se disloquent. En réalité, il n’apporte pas de soulagement somatique ni aucune libération au niveau articulaire.
D’une certaine manière, le cracking est utile pour déterminer la qualité des articulations ou leur bon fonctionnement. Mais pas tout le temps. Il s’agit également d’un « outil » psychologique qui sert parfois à rassurer les patients qui ont besoin d’entendre le bruit.
Dans tous les cas, le craquement n’est pas une nécessité. Ce n’est pas non plus un signe de mauvaise manipulation. Il s’agit d’un composant infime des procédés ostéopathiques structurels, lesquels sont nombreux et diversifiés. Leur implication en matière de soin est donc tout aussi minime. Comme le craquement n’est donc pas une marque de qualité de travail, il ne peut en aucun cas s’agir d’un critère de sélection d’un bon ostéopathe.
Ostéopathe avec ou sans cracking : quel est le meilleur choix ?
Il est vrai que les ostéopathes sont de plus en plus nombreux. Mais ne sont pas ostéopathes tous ceux qui prétendent l’être. Et l’appellation « ostéopathe sans cracking » ou « avec cracking » ne veut absolument rien dire. Il s’agit soit d’une technique marketing, soit d’une façon de réduire les craintes des patients. À noter en passant que le craquement ne produit aucune douleur, à moins que le praticien auquel on s’adresse soit incompétent.
Un ostéopathe applique des dizaines de manipulations spécifiques bien encadrées, toutes susceptibles de produire des effets. Il peut mettre en œuvre des techniques qui produisent du craquement… ou les éviter. Cela dépend de plusieurs paramètres comme la nature du mal-être du patient, son âge, les régions à traiter, etc.
Attention, il existe certains cas où l’ostéopathie n’est pas conseillée. Renseignez-vous à propos des contre-indications avant de prendre rendez-vous.
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Passionnée par l’ostéopathie, je partage des conseils et des informations pratiques pour mieux comprendre cette approche de la santé.
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