Comment lutter contre les douleurs inflammatoires nocturnes ?

L’inflammation est essentielle dans le processus de guérison naturel et de la protection du système immunitaire. Les douleurs inflammatoires ont la particularité d’être plus fortes pendant le sommeil, et si trop intenses, elles peuvent influencer la qualité de votre sommeil.

Comment faire pour lutter contre les douleurs inflammatoires nocturnes ? Quelques explications pour vous éclairer sur le sujet.

Pourquoi les douleurs inflammatoires sont plus intenses la nuit ?

Raideurs, limitation dans les mouvements, enflures de l’articulation, pertes de fonction, les symptômes d’inflammation sont nombreux. Ils peuvent toucher tant les cervicales, que les coudes, les épaules, les coudes, les genoux ou encore les hanches.

Ces douleurs ont la particularité d’être plus intenses pendant la nuit, vous privant d’une bonne nuit de sommeil.

Il est bon de savoir que l’inflammation est une défense biologique naturelle du système immunitaire pour combattre les agents pathogènes étrangers comme les bactéries, virus et toxines, qui causent des maladies et pour aider le corps à guérir des blessures.

Les symptômes de l’inflammation aiguë, l’enflure, la rougeur, la fièvre, les frissons, la douleur, la raideur et la fatigue, sont des signes que le système immunitaire du corps est en plein travail afin de neutraliser une menace.

On voit généralement les aspects négatifs liés à l’inflammation, mais cette condition est essentielle à notre santé et à notre survie, car elle aide le corps à se guérir et élimine les agents pathogènes nocifs. Les effets peuvent être ressentis pendant quelques jours pour une inflammation courante.

Toutefois, si l’inflammation est chronique et que les symptômes perdurent, cela peut vouloir dire que votre corps ne guérit pas ou qu’il lutte contre une douleur chronique et le stress.

Les problèmes liés à l’inflammation surviennent lorsque la défense naturelle se déclenche trop fréquemment ou à un moment inapproprié.

L’inflammation chronique est liée au développement des troubles chroniques comme des maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, du diabète et du cancer. Avec cette affection, le système immunitaire du corps est en mode de défense continue.

Les maladies auto-immunes se déclarent lorsque le corps provoque une réaction inflammatoire en l’absence de menace étrangère. Les cellules du système immunitaire qui combattent les agents pathogènes attaquent alors les cellules et tissus sains du corps.

La sclérose en plaques, la polyarthrite rhumatoïde et le lupus sont des exemples de maladies auto-immunes qui peuvent se développer à partir d’une réponse inflammatoire excessive.

Les effets de l’inflammation sur le sommeil

Dans les processus inflammatoires, une sécrétion abondante de prostaglandines favorise la douleur et nourrit le procédé. Le corps se défend automatiquement en sécrétant le cortisol. Cette hormone a une forte action anti-inflammatoire qui diminue la production des prostaglandines.

Or la sécrétion du cortisol par les glandes surrénales n’est pas continue. Généralement, elle est au plus bas durant la deuxième partie du sommeil. C’est la raison pour laquelle les douleurs inflammatoires sont plus fortement ressenties pendant la nuit.

Il faut souligner que le sommeil, la fonction immunitaire et l’inflammation sont régulés par des rythmes circadiens qui fonctionnent de façon autonome. Les rythmes circadiens contrôlent notre système immunitaire qui est responsable de nos niveaux d’inflammation.

Lorsque ces biorythmes sont perturbés, la fonction immunitaire l’est aussi. Notre corps est plus exposé aux inflammations involontaires et devient plus à risque de maladies métaboliques, comme le cancer et les troubles cardiaques.

Le maintien d’une routine de sommeil permet de synchroniser les rythmes circadiens. Se coucher à la même heure et se réveiller à la même heure chaque jour permet de renforcer les rythmes circadiens qui régissent le sommeil et la fonction immunitaire, donc l’inflammation.

Si la qualité du sommeil est un facteur important dans l’inflammation nocturne, il a été établi que la quantité l’est aussi. Trop peu de sommeil déclenche une inflammation.

Trop de sommeil aussi. Il a été démontré que le manque de sommeil augmente l’activité inflammatoire dans le corps. Généralement, une bonne nuit de sommeil est de 7 à 9 heures chez les adultes. Cela permet pour une personne normale d’éviter l’inflammation systémique.

Une seule nuit de mauvais sommeil peut activer les processus pro-inflammatoires dans le corps.

Comme pour toute chose, le trop nuit. Ainsi, des études ont aussi démontré que dormir trop peut également déclencher une inflammation excessive.

En effet, un sommeil trop long augmentait les niveaux de marqueurs inflammatoires clés, qui sont associés aux maladies cardiaques, à l’hypertension artérielle et au diabète de type 2.

Le stress, le mal du siècle

En plus d’optimiser nos fonctions mentales et physiques, une nuit complète de sommeil réparateur agit au niveau cellulaire dans la capacité de du corps à contrôler l’inflammation.

Le stress, les toxines environnementales et une mauvaise alimentation sont les principaux facteurs qui déclenchent une inflammation chronique.

Peu courant il y a encore quelques décennies, le stress est devenu le mal du siècle. Ses effets sont nombreux sur la santé de l’individu et il est souvent un obstacle au sommeil. Les inquiétudes permanentes, un état d’alerte, des agitations fréquentes.

Ce sont des états de stress émotionnel et physique que nous avons tous connu à un moment ou à un autre, et qui rendent l’endormissement et le sommeil profond plus difficiles. Conséquemment, le manque de sommeil nous rend plus fatigués physiquement et donc plus vulnérables aux effets du stress.

Ce cycle peut devenir chronique si elle n’est pas traitée au plus vite. Sur le plan biologique, le stress déclenche une réaction comparable à celle que le corps ferait face à un agent pathogène nocif.

Il altère le fonctionnement du système immunitaire et augmente l’inflammation, qui au fil du temps nous rend plus vulnérables aux maladies, notamment le cancer, les maladies cardiaques, le diabète et la dépression.

Savoir gérer le stress que ce soit par un traitement médical traditionnel ou par une thérapie comme l’ostéopathie, vous aidera à mieux dormir.

La pratique régulière de l’exercice, une alimentation équilibrée et saine riche en aliments prébiotiques, contribueront également à limiter l’inflammation nocive.

Se coucher et se lever à la même heure vous permettra aussi de développer un rythme de sommeil constant.

Évitez d’installer une télé dans votre chambre et assurez-vous que la lumière et la température soient agréables pour une bonne nuit de sommeil.