Mal de dos, douleurs articulaires, maux de tête… Vous n’êtes pas seul ! De nombreux Français souffrent de ces troubles au quotidien. Pour les soulager, beaucoup se tournent vers les thérapies manuelles comme l’ostéopathie et la chiropraxie. Mais quelle est la différence entre un ostéopathe et un chiropracteur ? Lequel choisir selon vos besoins ? Découvrons ensemble les spécificités de ces deux pratiques pour vous aider à faire le bon choix.
Des concepts et approches bien distincts
Si l’ostéopathie et la chiropraxie sont toutes deux des médecines manuelles, elles diffèrent dans leur approche du corps humain. L’ostéopathe considère le patient dans sa globalité. Son but ? Rétablir la mobilité et l’équilibre entre les différentes structures du corps : os, muscles, articulations, viscères, système nerveux…
En levant les restrictions de mobilité, il permet au corps de s’auto-réguler. L’ostéopathie repose sur 3 grands principes : la loi de l’artère (une bonne circulation sanguine est essentielle), la loi de l’autoguérison (le corps a la capacité de se réparer) et la loi de la structure gouverne la fonction (une structure déséquilibrée perturbe le fonctionnement de l’organisme).
Le chiropracteur, lui, se concentre plus spécifiquement sur le système neuro-musculo-squelettique et notamment la colonne vertébrale. Il recherche les blocages vertébraux (ou subluxations) pouvant perturber le bon fonctionnement du système nerveux.
En ajustant le rachis, il vise à restaurer une bonne communication entre le cerveau et le corps pour favoriser la guérison. La chiropraxie s’articule autour de 3 grands domaines : articulaire (mobilité des vertèbres), musculaire (relâchement des tensions) et neurologique (diminution de la douleur).
Exemple : Sophie, 35 ans, souffre de douleurs lombaires chroniques. Son ostéopathe recherche les zones de blocage dans tout son corps. Il constate une raideur du diaphragme et du psoas qui limitent la mobilité lombaire. En libérant ces tensions, il permet à la zone douloureuse de bouger à nouveau correctement. Le chiropracteur, lui, se concentrera sur les vertèbres lombaires et leurs articulations. Par des manipulations ciblées, il lèvera les restrictions de mobilité pour soulager la douleur.
Un arsenal thérapeutique varié
Pour soulager vos maux, l’ostéopathe comme le chiropracteur disposent d’une large gamme de techniques. L’ostéo réalise des manipulations douces des articulations, des étirements musculaires, des mobilisations viscérales ou encore des techniques crâniennes.
Il adapte sa prise en charge selon la zone du corps concernée et votre motif de consultation. Parmi ses « »outils » », on trouve par exemple la technique myotensive (contraction-relâchement du muscle) ou la fasciathérapie (étirement des fascias).
Les chiropracteurs utilisent quant à eux principalement des manipulations vertébrales avec impulsion, appelées aussi « ajustements ». Le praticien applique une pression rapide et ciblée sur une vertèbre pour la remettre en place. Il peut s’aider d’instruments comme l’Activator.
La chiropraxie s’attache à corriger les déséquilibres de la colonne, source de nombreux troubles fonctionnels. Elle utilise notamment les techniques Thompson (drop) et Gonstead (ajustement debout).
Douleurs du dos, maux de tête… Quand consulter ?
Certains motifs de consultation sont communs aux ostéopathes et chiropracteurs. C’est le cas des douleurs du rachis (cervicales, dorsales, lombaires), des blocages articulaires (épaule, genou…), des maux de tête et migraines, des troubles musculo-squelettiques (tendinites, entorses…) ou encore des douleurs suite à un traumatisme (chute, accident…).
L’ostéopathie possède cependant un champ d’action plus large de par son approche globale. On peut aussi consulter un ostéopathe pour des troubles digestifs (constipation, reflux…), ORL (sinusite, otite…), gynécologiques, circulatoires ou encore des problèmes de sommeil et de stress. La prise en charge est adaptée à tous : du nourrisson à la femme enceinte en passant par le sportif.
Bon à savoir : En cas de pathologie particulière comme une hernie discale, l’ostéoporose ou une spondylarthrite, informez impérativement votre ostéopathe ou chiropracteur. Il adaptera sa prise en charge et les techniques utilisées à votre situation pour une manipulation en toute sécurité.
Des cursus exigeants pour des praticiens qualifiés
Pour exercer, ostéopathes et chiropracteurs suivent une formation initiale solide. Les écoles d’ostéopathie délivrent un diplôme après 5 années d’études minimum (4860 heures). Au programme : anatomie, physiologie, pathologie, techniques de diagnostic et de traitement… De leur côté, les chiropracteurs se forment au minimum 6 ans (5500 heures) dans des établissements agréés.
Depuis la loi Kouchner de 2002, l’ostéopathie et la chiropraxie sont réglementées en France. Ostéopathes et chiropracteurs sont considérés comme des praticiens de premier recours. Vous pouvez les consulter directement, sans passer par un médecin. Des décrets encadrent les actes qu’ils sont autorisés à effectuer pour garantir votre sécurité.
Attention : Pour votre sécurité, assurez-vous que votre ostéopathe ou chiropracteur est bien diplomé et enregistré auprès de l’Agence Régionale de Santé (ARS). Méfiez-vous des praticiens non qualifiés qui peuvent réaliser des manipulations dangereuses !
Quelles modalités pour vos séances ?
Une séance d’ostéopathie dure en moyenne 45 minutes à 1 heure et comporte un interrogatoire poussé, des tests de mobilité et un traitement personnalisé. Comptez entre 1 à 3 séances selon votre problème, espacées de 3 semaines à 2 mois. Le chiropracteur procède lui aussi à un examen clinique complet lors de la 1ère consultation puis effectue des séances plus courtes (15 à 30 min) et rapprochées (5 à 10 en général).
Côté budget, le tarif moyen d’une consultation oscille entre 50 et 70€, que vous consultiez un ostéopathe ou un chiropracteur. Ces actes ne sont pas remboursés par l’Assurance Maladie mais de plus en plus pris en charge par les mutuelles. Pensez à vérifier les garanties de votre complémentaire santé. Certaines proposent un forfait annuel dédié, par exemple 100€ pour 2 à 4 séances par an.
A noter : Pour optimiser votre prise en charge, n’hésitez pas à combiner l’ostéopathie ou la chiropraxie avec d’autres approches complémentaires comme la kinésithérapie, le renforcement musculaire ou le yoga. Votre praticien pourra vous conseiller selon votre problématique. Adoptez aussi au quotidien une bonne hygiène de vie : une activité physique régulière, de bonnes postures et une alimentation équilibrée sont essentielles pour prévenir les troubles musculo-squelettiques !
Au final, le choix entre ostéopathe et chiropracteur dépendra surtout de votre problématique de santé et de vos préférences. Si vous souhaitez une approche douce et globale, optez pour l’ostéo. Si votre mal de dos est lié à un dérangement vertébral, le chiro sera votre allié.
L’essentiel est de choisir un praticien diplômé en qui vous avez confiance. N’hésitez pas à en discuter avec votre médecin traitant pour avoir son avis. Et si le courant ne passe pas avec votre thérapeute, changez sans hésiter !
Le conseil en + : Pour entretenir vos articulations et votre mobilité sur le long terme, pensez aux séances de suivi préventives chez votre ostéopathe ou chiropracteur. Un petit bilan 1 à 2 fois par an vous aidera à préserver votre capital santé et votre bien-être au quotidien. Fini les douleurs chroniques !
L’essentiel à retenir
- L’ostéopathie et la chiropraxie sont deux thérapies manuelles distinctes. L’ostéopathe adopte une approche globale visant à rétablir la mobilité et l’équilibre du corps. Le chiropracteur se concentre sur le système neuro-musculo-squelettique, notamment la colonne vertébrale, pour corriger les blocages vertébraux.
- On consulte généralement un ostéopathe ou un chiropracteur pour des douleurs du dos, des blocages articulaires, des maux de tête ou encore des troubles musculo-squelettiques. L’ostéopathie possède un champ d’action plus large et traite aussi des problèmes digestifs, ORL, gynécologiques…
- Pour bien choisir son praticien, vérifiez qu’il est diplômé et enregistré auprès de l’ARS. Combinez au besoin son approche avec d’autres techniques comme la kinésithérapie ou le renforcement musculaire. Et adoptez une bonne hygiène de vie au quotidien pour prévenir les douleurs chroniques !